Votre roadmap CRM est belle. Sur le papier.
Elle aligne les grandes ambitions business avec des briques fonctionnelles bien rangées, des deadlines optimistes, et des promesses d’automatisation à chaque coin de post-it.
Mais dans la réalité ?
Les livraisons prennent du retard
Les utilisateurs ne voient pas les bénéfices
Les priorités changent sans arrêt
Et l’enthousiasme des débuts s’estompe, remplacé par une question silencieuse :
“Pourquoi ça n’avance pas ?”
Spoiler : ce n’est pas qu’un problème de bande passante ou de budget.
C’est souvent un problème de posture produit, d’un défaut de priorisation, et d’un manqué de clarté stratégique.
Une roadmap n’est pas un plan : c’est un cap, une direction stratégique
On confond souvent roadmap et to-do list.
Mais une roadmap, ce n’est pas “tout ce qu’on veut faire dans les 12 mois”, mais c’est :
✓ ce qu’on décide de construire,
✓ dans un ordre de construction cohérent,
✓ et une vision partagée qui guide chaque décision
Quand elle ne délivre pas, c’est souvent parce qu’elle :
❌ n’est pas alignée sur une vraie stratégie CRM
❌ manque d’arbitrage entre les demandes métiers
❌ est pilotée par les urgences, les émotions ou les égos
Résultat : on avance à petits pas, sans impact, sans visibilité, et sans dynamique.
Les 3 erreurs qui sabotent une roadmap CRM
1. Confondre demandes et priorités
“Les équipes demandent, donc on fait.”
Mauvais réflexe. Toutes les demandes ne se valent pas. Et vos équipes n’ont pas toute en tête ce qui a été décidé au niveau stratégique (business, IT…) dans votre entreprise.
Certaines ont un impact fort, d’autres sont anecdotiques. Et le rôle d’une bonne gouvernance, c’est justement de trancher, arbitrer, hiérarchiser.
2. Penser “projet” au lieu de penser “produit”
Une roadmap qui ne délivre pas, c’est souvent une roadmap pensée comme un ensemble de projets IT.
Le bon angle ? Travailler comme un produit : avec une vision, des itérations, des feedbacks réguliers, et des utilisateurs engagés.
3. N’impliquer les métiers qu’au moment du test
Si vos utilisateurs découvrent les nouvelles fonctionnalités à la veille du go-live, c’est raté.
L’adhésion se construit en amont : en co-concevant, en partageant les objectifs, en prenant en compte les usages.
Comment relancer une roadmap CRM qui s’essouffle ?
Pas besoin de tout refaire. Mais voici quelques leviers concrets :
Revenir à l’essentiel
Posez (ou reposez) la question :
À quoi sert ce CRM, aujourd’hui, dans notre stratégie ?
Toutes les actions à venir doivent répondre à cette boussole.
Co-construire un backlog stratégique
Plutôt qu’un catalogue de demandes, créez un backlog partagé, priorisé selon trois filtres :
Valeur métier – Complexité – Urgence réelle
Mettre en place une gouvernance agile
PO, PPO, Data Owners, utilisateurs champions… la roadmap a besoin d’un collectif clair et légitime pour arbitrer, suivre et relancer quand il le faut. Le rôle et les tâches de chacun doivent être clairs pour tous.
Livrer petit, tester vite, ajuster souvent
Ne cherchez pas à livrer le “parfait” : livrez le “suffisamment bien” pour apprendre vite et ajuster.
Une roadmap vivante, c’est une roadmap qui respire.
En résumé
Une roadmap CRM, ce n’est pas une promesse.
C’est un engagement dynamique, qui doit refléter une vision claire, des priorités assumées, et une capacité à apprendre en marchant.
Si la vôtre ne délivre plus, il est temps de la réinterroger, pas de la jeter.
Besoin d’un œil externe pour remettre à plat vos priorités en fonction de votre stratégie et relancer la dynamique ?
On en parle quand vous voulez, c’est par ici
