Elle ne fait pas de bruit, ne plante pas tout d’un coup, et n’est jamais urgente sur le papier. Et pourtant… la dette technique Salesforce est l’un des freins majeurs à la performance des équipes CRM.
Silencieuse, elle s’installe discrètement au fil des projets, des urgences, des bricolages — jusqu’à devenir un vrai poids mort. Résultat : la dynamique CRM ralentit. Livraisons bloquées, fonctionnalités instables, équipes frustrées… les symptômes ne trompent pas.
C’est pourquoi il est essentiel de l’identifier, et surtout, de la traiter intelligemment.
Une dette invisible, mais bien réelle
La dette technique Salesforce n’est pas forcément du “mauvais code”. Elle peut résulter de plusieurs causes :
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Règles d’automatisation anciennes ou obsolètes (workflows, process builders…)
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Structures de données complexes ou inutilisées
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Empilement de développements spécifiques non documentés
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Absence de tests ou d’outillage pour sécuriser les déploiements
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Interfaces SI peu fiabilisées ou mal monitorées
L’ensemble semble fonctionner… jusqu’à ce qu’un changement casse tout.
Comment savoir si vous êtes concerné ?
Pas besoin d’être architecte pour sentir que la plateforme fatigue. Plusieurs signaux peuvent alerter :
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Chaque évolution prend des semaines
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Les équipes métiers ne demandent plus rien “pour éviter de casser”
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L’IT vous demande de prioriser la stabilité plutôt que les nouveautés
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Le CRM devient un outil d’appoint, et non un levier de croissance
Spoiler : ce n’est pas normal. Et heureusement, ce n’est pas une fatalité.
Ce qu’il faut garder en tête
Traiter la dette technique, ce n’est pas refaire tout le CRM. En revanche, c’est :
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Savoir où elle se cache
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Cibler ce qui freine vraiment les projets ou les usages
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Remettre un peu de clarté dans une plateforme qui en manque
Autrement dit, il ne s’agit pas de tout “nettoyer”, mais bien de reprendre la main intelligemment, avec les bons arbitrages.
3 principes pour garder votre CRM en bonne santé
Sans entrer dans les recettes secrètes, voici quelques convictions solides.
1. Ne rien faire sans cartographie claire
On ne peut pas corriger ce qu’on ne voit pas. Il est donc indispensable de comprendre ce qui est utilisé, ce qui est obsolète, et ce qui fait doublon.
2. Travailler par cercles, pas tout d’un coup
Plutôt que de viser une refonte globale, mieux vaut avancer par petits chantiers bien ciblés. Ainsi, on débloque rapidement de l’usage et de la valeur.
3. Recréer la confiance avant d’aller plus loin
Quand le CRM devient un “repoussoir”, il faut d’abord rassurer les équipes. Ensuite, montrer que les choses avancent. Et enfin, remettre de la lisibilité dans la roadmap.
En définitive, la dette technique Salesforce, c’est un peu comme un bruit de fond qu’on finit par ignorer. Mais quand elle devient trop forte, elle empêche toute évolution et finit par étouffer l’élan business.
La bonne nouvelle ?
Avec une approche lucide, progressive et bien guidée, il est possible de reprendre la main — sans tout casser, sans repartir de zéro.
Vous souhaitez clarifier l’état réel de votre plateforme Salesforce ? Il est peut-être temps de faire un point. Et de décider où (et comment) remettre du mouvement.